Avant-Propos :
Cet article fait partie d’un dossier thématique intitulé : Les devoirs à la maison : de la torture au plaisir
Nous avons vu dans un article précédent Pourquoi les devoirs en famille riment souvent avec galère.
Dans cet article, je vous propose donc :
10 conseils pour faciliter les devoirs à la maison et retrouver du plaisir en famille
Ces conseils répondent directement aux 7 raisons qui peuvent expliquer pourquoi le temps des devoirs est si compliqué à gérer en famille. Vous pouvez retrouver ces 7 raisons ICI.
Sans tarder, voici les 1O conseils :
1) Les devoirs : une opportunité
Considérer ce temps de devoirs à la maison, non comme une contrainte mais comme une opportunité ! L’opportunité de créer du lien avec votre enfant, d’être attentif à ce qu’il fait, ce qu’il est, ses difficultés et ses aptitudes.
2) Lâchez-prise
Croyez-vous que la réussite de votre enfant dépend de l’évaluation de math ou d’anglais qu’il a à réviser pour demain ? A quoi cela sert-il de parler de chômage à un enfant de 9 ans ? STOP à la pression. Lâchez-prise, ne rentrez pas dans un bras de fer. Si votre enfant n’est vraiment pas disposé à travailler : essayer plus tard, d’une autre manière.
3) Passez le relais
« Entre votre enfant et vous, les enjeux affectifs sont tels qu’ils ne permettent pas toujours à chacun de prendre la distance suffisante pour bien vivre cette relation de travail », explique Brigitte Prot. Vous êtes tenté de revivre votre propre scolarité à travers celle de votre écolier ; et lui risque de culpabiliser et de perdre ses moyens à l’idée de vous décevoir. La solution : passer le relais à un autre adulte, proche ou étudiant. » Rf : http://www.psychologies.com/Famille/Education/Scolarite/Articles-et-Dossiers/Ecole-arretons-de-leur-mettre-la-pression/Le-guide-antistress-des-devoirs-a-la-maison/4
4) Une pause avant les devoirs
Après une longue journée d’activité nous sommes fatigués et c’est normal ! Avant de se remettre au travail, notre corps a besoin d’une petite pause :
* MANGER pour recharger les batteries. Mais attention le sucre raffiné et autres bonbons nuisent à la concentration car les sucreries entrainent une surproduction d’insuline qui provoque une hypoglycémie au bout d’un quart d’heure. Il est démontré par ailleurs que le sucre accroît l’agressivité. Pour des sucres rapides, préférez le miel.
*BOIRE DE L’EAU (sans sucre). En effet dans notre cerveau, les neurones transmettent les informations grâce à un flux électrochimique. Or l’eau est un excellent conducteur d’électricité. Quand votre enfant a un petit coup de mou, pensez à lui faire boire un verre d’eau pour relancer la machine ;-).
*RESPIRER et AERER. « Pour fonctionner au maximum de ses capacités, notre cerveau a besoin d’oxygène. Le cerveau consomme 20 % de la ration globale du corps en oxygène à lui seul, alors qu’il ne pèse que 2% du poids de notre corps ! ». Pensez donc à aérer un maximum la pièce avant de se mettre au travail et toutes les demi-heures, si possible.
5) Décharger avant les devoirs
Décharger les tensions en jouant ! Car en jouant, on remplit son « réservoir d’amour. » Lawrence Cohen et Isabelle Filliozat utilisent tous deux l’image d’un « réservoir d’amour ». L’amour est donc le carburant. Et ce que nous enseignent les auteurs, c’est que le jeu est un excellent moyen de remplir ce réservoir d’amour qui se vide tout au long de la journée (avec tous les petits tracas, les frustrations qu’un enfant va rencontrer). Ainsi en passant un petit moment ludique quotidien avec son enfant, on nourrit l’attachement et on augmente sa confiance en soi. Dans son livre, Qui veut jouer avec moi ? Le Dr Lawrence Cohen propose de jouer à des jeux où on inverse les rôles, où les enfants ont le pouvoir. Par exemple : se mettre dans la peau de la maîtresse en rentrant de l’école permet à un enfant de rejouer sa journée et d’endosser le rôle d’une maîtresse très sévère. Vous pouvez-lire un article à ce sujet, en cliquant ici.
L’enfant se « venge » alors sur l’élève turbulent, joué par son parent. En lui laissant prendre le pouvoir par le biais du jeu, on permet à l’enfant de mettre à distance et d’entamer le processus de « guérison ».
Les jeux physiques
Les jeux de contacts physiques (bataille d’oreillers, bagarre, etc.) favorisent également la confiance en soi. Pour cela, le parent devra être attentif à équilibrer le « combat » en laissant gagner parfois son enfant. Ainsi, avant de se mettre aux devoirs, une petite bataille sur le lit, un karaté chaussettes ou une partie de chatouille devrait permettre de décharger les tensions.
Pour aller plus loin dans la parentalité ludique, je vous conseille vivement l’excellent livre Du Dr Lawrence Cohen, Qui veut jouer avec moi ?
6) Evitez le conflit de loyauté
Accepter le fait que l’enseignant n’a pas forcément la même pédagogie que vous. Ne mettez pas en confrontation les deux méthodes (celle de l’enseignant et celle que vous avez apprise).Comme le dit Philippe Meirieu, éminent pédagogue : « refaire la leçon à la place du professeur, expliquer que l’on dispose d’une méthode plus efficace… cela crée, aux yeux de votre enfant, un conflit de loyauté (envers son professeur et/ou envers son parent) qui le met, à coup sûr, en difficulté. ». Proposez donc votre méthode, comme une autre approche, mais SANS FORCER… Montrez à votre enfant que les méthodes peuvent être complémentaires.
7) Connaître son profil d’apprentissage
Déterminer votre profil d’apprentissage ainsi que celui de votre enfant. L’excellent livre (dont j’ai déjà parlé) d’Audrey Akoun et Isabelle Pailleau : Apprendre autrement avec la pédagogique positive, les auteures proposent des petits exercices pour déterminer votre profil dominant. Vous pouvez tester celui du CHOCOLAT.
Mais vous trouverez de nombreux autres et formidables outils pour retrouver du plaisir à apprendre dans ce livre. Je vous recommande chaudement de l’acheter, si vous ne l’avez pas encore ! Bientôt, j’en ferai une chronique tellement je l’aime 😉 !!
ça vous inspire ? Avez-vous déjà testé ces conseils ? En avez-vous d’autres ?
J’attends vos commentaires ci-dessous, j’adore vous lire 😉
Et sinon, n’hésitez pas à partager cet article à vos amis et collègues et likez !!!
Bonjour Violaine,
100% d’accord avec toi, nos loulous ont déjà des journées bien denses et doivent s’adapter au rythme des adultes, alors pas la peine d’en rajouter le soir à la maison…moi je suis cool face aux devoirs de mon fils qui est en CM1, cela lui arrive de ne pas les faire et ce n’est pas la fin du monde…lui d’abord ! Moi aussi j’ai lu le livre La Pédagogie Positive et j’en ai fait une chronique sous forme de mindmap car c’est un outil dont ces 2 auteurs vantent beaucoup les mérites dans ce livre, c’est par ici : http://www.jaimemonavenir.com/jma/pedagogie-positive/
J’attends la tienne ! 😉
Merci Carole ! En effet, ta mindmap (carte mentale) est superbe ! j’aimerai pouvoir en faire comme la tienne …un jour peut-être 😉
Superbe ouvrage d’Audrey et Isabelle. Ce livre est une véritable pépite d’informations et d’idées pour mettre en pratique la pédagogie positive très aisément.
Merci !
On est d’accord alors ! merci.
Super billet chapeau Violaine !
Mettre en place des petits jeux de rôle s’avère également assez efficace pour les taches récalcitrantes. Comme inverser les rôles lors des devoirs par exemple ! L’enfant devient le correcteur et apprend tout autant sans s’en rendre compte.
Merci beaucoup 🙂 En effet, inverser les rôles est un bon moyen pour réguler beaucoup de choses avec son enfant 😉
Apprendre la désobéissance à son enfant est une formule assez déroutante dans un premier temps, mais s’avère très importante car c’est ce qui forgera le caractère et développera le libre-arbitre de l’enfant. Cela s’inscrit également dans le processus de discipline positive.
Je ne suis pas sûre de vous suivre … »apprendre la désobéissance « ? J’aimerai bien que vous explicitiez votre commentaire. Merci 🙂