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Et si je n’aime pas jouer ?

« Tu joues avec moi ? »  Est-ce que vous entendez aussi cette question 100 fois par jour de la part de vos enfants ? La plupart des parents ont le droit à cette question. Nos enfants cherchent des partenaires de jeux, et jusque là c’est tout à fait normal… Mais comment faire si je n’aime pas jouer, moi ? Quand on est parent et que l’on ne sent pas l’âme d’un joueur on peut vite se poser des questions et se culpabiliser !

En effet, nous entendons à maintes reprises que le jeu améliore les connexions. Shonda Rhimes, la créatrice de Greys Anatomy (et ancienne bourreau de travail) a fait une conférence Ted Talk sur l’impact du jeu sur sa vie de parent. Lawrence Cohen a publié deux livres sur la parentalité ludique, et les enseignants de maternelle utilisent le jeu pour aider les enfants à se libérer du stress et de la peur.

Jouer fonctionne.

Mais jouer est difficile !

Et si je n'aime pas jouer ?

Entre les machines à laver, les repas et le travail, peu d’entre nous ont l’énergie nécessaire pour déposer instantanément la chaussette mouillée, ramasser le wagon, et aller jouer au train sur le tapis !

Parfois, on veut jouer, mais on a l’impression de ne pas savoir comment s’y prendre.

En tant que parent, nous comprenons l’importance du jeu et nous voulons être plus ludiques, mais nous ne le pouvons pas. C’est à ce moment-là que nous commençons à nous demander : Je n’aime pas jouer, suis-je un mauvais parent ? » (sujet dont j’ai déjà parlé dans cet article)

En fait de nombreux parents ont du mal à jouer au même niveau que leurs enfants. Le plus souvent, cela a à voir avec des sentiments sur le jeu qui viennent de l’enfance.

Voici 25 conseils pour devenir des parents ludiques

Commencez par explorer à quoi ressemblait le jeu quand vous étiez petit

1. Quelqu’un a-t-il joué avec vous?

2. Avez-vous été intentionnellement exclu(e) d’un jeu?

3. Avez-vous eu des problèmes lorsque vous jouiez ou que l’on vous a traité d’idiot ?

4. Avez-vous déjà vu des adultes jouer avec des enfants?

5. Vous souvenez-vous d’une période vraiment amusante où un adulte a joué avec vous?

Ensuite, réfléchissez à ce que vous pensez du fait de jouer maintenant

6. Y a-t-il des éléments du jeu qui vous effraient ? Par exemple, si votre enfant veut jouer à la guerre et tirer au pistolet ou bien veut jouer au docteur ?

7. Avez-vous peur de perdre du temps en jouant (vous avez beaucoup d’autres choses à faire de plus important) ?

8. Craignez-vous que votre jeu récompense en quelque sorte un « mauvais » comportement ?

9. Vous avez peur de ne pas savoir comment arrêter le jeu sans que cela finisse en pleurs ?

10. Vous vous dites que jouer avec vos enfants est trop bruyant ou bien que quelqu’un va forcément se faire mal ?

Travaillez sur vos sentiments

11. Soyez honnête sur vos sentiments vis à vis du jeu. Si vous n’êtes pas à l’aise, dites-le !

12. Revivez-les en racontant les bons et les mauvais moments de votre enfance.

13. Décrivez les jeux les plus drôles auxquels vous avez joué.

14. Demandez-vous quels sont vos zones de blocages. C’est à dire, quelles sont les demandes de jeu de votre enfant où vous vous sentez le plus mal à l’aise ou pour lequel vous êtes le plus réticent. Puis notez, racontez ou criez-le, bref, exprimez tout ce que vous aimeriez dire à votre enfant lorsqu’il vous demande de jouer à tels jeux. PS : vous avez le droit de vous fâcher ou de vous énerver ;-).

15. Accepter le fait que vous ne souhaitez pas jouer (pas maintenant, plus tard, JAMAIS !). Faites entendre vos sentiments.

16. Maintenant prenez du reccul et observez-vous face à la colère ou à la frustration que vous ressentez lorsque vous ne voulez pas jouer.

17. Essayez de rire (par l’autodérision) durant tout ce travail et constatez les sentiments qui se dégagent.

Pratiquez la parentalité ludique

18. Commencez par lâcher-prise !

19. Testez et découvrez des idées de jeux et trouvez-en quelques uns qui vous plaisent 🙂

20. Lisez le livre de Lawrence Cohen : Qui veut jouer avec moi ?

21. Commencez petit ! Deux minutes de jeu par jour puis progressez.

22. Regardez des comédies ou des spectacles comiques pour avoir des idées et/ou prendre du plaisir !

23. Trouvez un cours amusant qui développera votre imagination et voire votre expression corporelle. Par exemple des cours de théâtre, d’improvisation, du yoga du rire, du cirque ou de la danse du ventre, pourquoi pas !

24. Jouez au Karaté chaussettes, à la bagarre sur le lit ou bien sortez le Twister pour déclencher le fou rire. En effet, les jeux physiques ou dit de « chahut » sont un excellent moyen d’explorer votre force physique dans un lieu sûr. Ainsi, explorez les jeux physiques sans craindre de blesser quelqu’un.

25. Laissez-vous porter par les rires. Ne vous mettez pas la pression pour «être drôle». Vos enfants vous adoreront pour leur avoir offert une promenade sur votre dos. Ou encore si vous faîtes semblant de les chercher, même si vous les voyez. Vous pouvez aussi faire semblant de trébucher… Vous n’êtes pas obligé d’être Jim Carey, mais du moment que vous les faîtes rire, continuez ! Usez et abusez du comique de répétition car le rire est salvateur !

Rappelez-vous quand vous jouiez à « coucou, je suis caché(e) » avec votre bébé ou à faire des bruits bizarres ou des arreuh ridicules ….

Si vous vous le permettez, jouer peut être de nouveau aussi facile, naturel et amusant ! 

Donc si vous faîtes partie des gens qui n’aiment pas jouer, après la lecture de cet article, êtes-vous capable d’identifier vos zones d’inconfort ? Je serai ravie de connaître vos principales problématiques. Vous pouvez les partager dans les commentaires, cela pourrait peut-être faire l’objet d’un prochain article ;-).

Sinon, vous pouvez lire 10 conseils pour une parentalité plus ludique.

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